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02-05-2024
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Doctrine islamique-Les Plus Beaux Noms d’Allah 2008-leçon (100-024)A : La Divinité Unique (Al-Ilâah) 1.
   
 
 
Au Nom d’Allah, Le Tout Miséricordieux, Le Très Miséricordieux  
 

  Louange à Allah, Le Seigneur de l’univers, que la prière et la paix soient sur notre Maître Mohammad, le probe et le digne de confiance ; Ô Allah, délivre-nous des ténèbres de l’ignorance et de l’égarement et guide-nous vers les lumières de la connaissance et du savoir ainsi que de la boue des désirs vers les Hauts Paradis.

Parmi les Plus Beaux Noms d’Allah, La Divinité Unique (Al-Ilâah) :   

  Honorables frères, nous sommes toujours avec la série qui traite des Plus Beaux Noms d’Allah, exalté soit-Il, cette fois nous abordons « La Divinité Unique » (Al-Ilâah) : 

Le Nom d’Allah La Divinité Unique (Al-Ilâah) dans le Coran et la sunna :  

  Le Plus Beau Nom d’Allah La Divinité est signalé dans le Coran dans plusieurs versets ; Allah, exalté soit-Il, dit :

« Et votre Divinité est une divinité unique. Pas de divinité à part Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. »

Coran 2 : 163

  Allah, exalté soit-Il, dit :

« Alors qu’il n’y a de divinité qu’Une Divinité Unique ! »

Coran 5 : 73

Définition de la Sunna :

  Avant de citer les hadiths, il vaut mieux commencer par un prélude et donner une définition à la Sunna du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) : La sunna traduit les paroles du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam), ses actes et ses aveux tacites . Tout ce que le Messager d’Allah a dit fait partie de la Sunna ; tout acte entrepris de sa part appartient à la Sunna ; s’il entend des propos et ne les désapprouve pas, il établit une Sunna, car il ne peut garder le silence lorsqu’il s’agit de faux propos, s’il garde le silence cela veut dire qu’il approuve les propos ou les actes.
  Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a rapporté à ses compagnons les propos de Khoubayb (qu’Allah soit satisfait de lui) quelques minutes avant que ce dernier ne soit mis à mort.
  L’assassin de Khoubayb  lui demanda :
  -    « Aimerais-tu être sain et sauf au milieu des tiens alors que Mohammad soit à ta place ? »
  -    « Je jure par Allah, que je n’approuve point être avec ma famille au milieu de mes enfants en jouissant des plaisirs de la vie terrestre et en vivant les délices du bonheur (selon les critères contemporains, Khoubayb fait allusion aux fleurs, à la maison vaste et bien conditionnée, aux plats succulents, à la voiture luxueuse), je jure par Allah que je n’approuve guère être auprès des miens en jouissant des plaisirs de la vie terrestre et en vivant les délices du bonheur contre le fait de voir le Messager d’Allah égratigné ne serait-ce que d’une épine. » Telle fut la réponse de Khoubayb, une réponse qui durera aussi longtemps que durera la vie sur terre. 
  Ce qui amena Abû Soufiyâne à commenter :
  -    « Il ne m’est jamais arrivé de voir quelqu’un vouer un amour profond à quelqu’un d’autre autant que les compagnons de Mohammad en vouent à Mohammad »
  Chers frères, l’Islam incarne l’amour, s’il arrive qu’on extirpe l’amour de l’Islam, il deviendra un cadavre inerte. Celui qui ne peut aimer ne peut avoir foi, car Allah, exalté soit-Il, a précisé dans Son Noble Livre, que le lien qui unit les serviteurs à leur Seigneur se base sur l’amour :

« Allah va faire venir un peuple qu’Il aime et qui L’aime »

Coran 5 : 54.

  Voilà pourquoi la Sunna du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) est une révélation divine inspirée :

« et il ne prononce rien sous l’effet de la passion ; » « ce n’est rien d’autre qu’une révélation inspirée. »

Coran 53 : 3- 4.

  Donc, avant d’être exécuté, Khoubayb accomplit deux Rak’ats et récita des vers dans lesquels il dit :

« Peu m’importe lorsque je serai tué en étant musulman…
« De quel côté me sera asséné le coup mortel tant que cela sera pour la Cause d’Allah…
« Et ce, pour la Divine Quintessence, et s’Il veut…
« Il bénira les membres séparés du corps et éparpillés… »

  Tout cela pour la Divine Quintessence, pour Allah, exalté soit-Il ! Voilà pourquoi :

« Dis : « En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l’Univers. »

Coran 6 : 162.

  Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a rapporté les dernières paroles de Khoubayb (qu’Allah soit satisfait de lui) « Et ce, pour la Divine Quintessence », sans manifester aucune réprobation. Donc La Divinité est un des Plus Beaux Noms d’Allah selon la Sunna.
  Chers frères, l’invocation suivante se trouve dans « Sahih » al-Boukhari :

« …O Allah, je me résigne à Ta Volonté, je me soumets à Toi ; 
« je crois en Toi ;
« Je me fie à Toi ; 
« Je Te voue toutes mes pratiques cultuelles ;
« Je prends à partie pour Ta Cause et je Te prends pour Juge contre ceux qui réfutent la Vérité ; 
« Pardonne-moi mes péchés antérieurs et ceux postérieurs, pardonne-moi tout ce que je garde secret et tout ce que je dévoile ; 
« Tu es Le Promoteur et Tu es Celui qui donne un délai jusqu’à un terme fixé
« Il n’y a d’autre Divinité à part Toi »

Al-Boukhari d’après ibn ‘Abbas.

  La Divinité est un des Plus Beaux Noms d’Allah conformément au texte coranique et à la confirmation du Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam).

2- Le sens de (Divinité) :

  Que signifie au juste (La Divinité) ? 
  Les philologues ont jadis dit que (La Divinité ou Al-Ilâah) est un participe passé ; notre langue est, louange à Allah, une langue raffinée et une langue de conjugaison. Les termes se divisent en verbes, des verbes à l’infinitif, au passé, au présent, à l’impératif, au participe présent, au participe passé, une préposition de lieu, une préposition de temps, une locution, un attribut ayant la fonction d’un participe présent… Notre langue est fondée sur un système de « mots de la même famille ».
  Si nous prenons en exemple : connaissance, « l’infinitif » en est connaître.
  Employé au passé il donne : a connu
  Employé au présent il donne : connait
  Le participe présent serait : connaissant
  Le participe passé serait : connu
  L’attribut serait : connu
  A l’impératif il donne : connais
  Donc, nous avons le radical (le grand-père du terme) et de nombreux dérivés qui se forment à partir de préfixes et de suffixes (les petits-fils)
  Pour illustrer cette notion, on dit en langue anglaise : Table, book, write ; mais en langue arabe on dit : un bureau (correspondant en phonétique arabe à maktab), un livre (correspondant en phonétique arabe à kitab) et une écriture (correspondant en phonétique arabe à kitabah), tous ont le même radical en Arabe.
  Pareillement, la (Divinité) est un participe passé qui équivaut (en phonétique arabe à Ma’louh) qui signifie (Adoré par amour et par vénération).
  Chers frères, le verbe à l’origine est (Aliha ou verbe employé au passé qui signifie il a adoré) (ya’lahou verbe employé au présent qui signifie il adore) et (Ilaha ou Divinité) qui est Allah, exalté soit-Il.
  Tout ce qui est adoré en dehors d’Allah, exalté soit-Il, représente une divinité à ceux qui l’adorent ; lorsque tu te soumets à quelque chose, lorsque tu obéis à une statue ou à un organisme quelconque, lorsque tu t’y résignes, si tu ne mentionnes pas Allah, exalté soit-Il, tu en auras fait ta divinité :

« Vois-tu celui qui prend sa passion pour sa propre divinité ? »

Coran 45 : 23

  Tout ce à quoi tu te résignes, tu cèdes, tu adores, tu te dévoues à y obéir, devient ta divinité.

3- Allah doit être ta Divinité et Celui à Qui tu voues ton adoration :

  Quel serait le signe de prouesse ? Qu’Allah, exalté soit-Il, soit ta Divinité, au sens que tu ne dois pas t’assujettir à ton désir ; tu ne dois pas prendre pour divinité une personne qui se distingue par sa puissance au niveau des habitants de la terre ; le diable ne doit pas être ta divinité non plus. Tu dois te soumettre à une partie quelconque ; or, si tu n’es pas le serviteur d’Allah, exalté soit-Il, tu seras le serviteur d’un autre serviteur ignoble. Le signe d’héroïsme serait d’adorer Allah, exalté soit-Il, le signe d’héroïsme serait qu’Allah, exalté soit-Il, soit Ta Seule Divinité, au sens que tu te soumets à Lui Seul, que tu L’aimes, que tu te dévoues à Lui par ton obéissance, que tu te réfugies à Lui et que tu Le prends pour Juge. 

4- Allah est Le Seul à être adoré à juste titre :

  Chers frères, personne ne doit être adoré à bon escient à part Allah, exalté soit-Il, telle est la signification de l’attestation de foi (Il n’y a d’autre divinité à part Allah) ; en d’autres termes : il n’y a personne au niveau de l’univers qui mérite d’être adorée à part Allah, exalté soit-Il :

« Ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés vous et ceux qui vous ont précédés. Ainsi atteindriez-vous à la piété. »

Coran 2 : 21.

  Qui donc mérite d’être adoré ? C’est uniquement le Créateur :

« Ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés… »

Coran 2 : 21

 Qui est en droit d’être adoré ? C’est Le Seigneur. Qui est Le Seigneur ?  C’est Celui qui fournit tout. Qui est-ce qui te fournit l’air ? Supposons qu’il y ait une réunion à laquelle ont été invitées des personnalités d’une haute classe qui viennent de toutes les contrées à travers le monde, au terme de cette réunion ces personnalités prennent la décision de faire tomber la pluie ; est-ce que la pluie tombera ? Qui est-ce qui te pourvoit d’eau, d’air, de végétation, de nourriture, de boisson… :

« Ô hommes ! Adorez votre Seigneur, qui vous a créés… »

Coran 2 : 21

  Le Créateur doit être adoré, Le Seigneur doit être adoré :

« …et c’est à Lui que revient l’ordre tout entier. Adore-Le donc et place ta confiance en Lui. »

Coran 11 : 123.

  Adore Celui à qui revient l’ordre de toute chose. Le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a dit :

((Toute chose a une essence ; aucun serviteur ne peut connaître ce qu’est l’essence de la foi à moins de réaliser que ce qui lui a été prescrit ne pouvait le rater et ce qui lui a fait défaut ne pouvait guère lui avoir été prescrit))

Ahmad

5- L’adoration d’Allah est la raison d’être de l’homme :

  Ce qui m’amène à vous dire chers frères que l’adoration est la raison de votre existence sur terre et la seule. Voici un exemple pour mieux illustrer l’idée : supposons que ton père t’ait envoyé dans un pays occidental pour obtenir le doctorat, supposons que ce pays soit Paris connue pour être une grande ville bruyante dans laquelle se trouvent des amphithéâtres, des lieux de divertissement, des jardins publics, des librairies, des marchés ; en un mot une ville dont tu ne peux atteindre les extrémités tellement elles sont illimitées. Si l’on te demande : « Quel est le motif de ton séjour dans cette ville ? » Tu n’as qu’une seule raison d’être dans cette ville, une seule raison te pousse à y rester, un seul objectif à y réaliser : le fait d’obtenir un doctorat. Ce qui doit t’amener à te poser une question pertinente : « Quelle est la raison de mon existence sur cette terre ? »

Vos efforts sont divergents : 

  Les gens sont en perpétuel mouvement :

« Par la nuit quand elle enveloppe tout ! » « Par le jour quand il éclaire ! » « Et par ce qu’Il a créé, mâle et femelle ! » « Vos efforts sont divergents »

Coran 92 : 1- 2- 3- 4

  Un tel cherche à faire fortune, puis au moment de rendre l’âme, il se rend compte que l’argent qu’il a amassé ne lui a été d’aucun profit.
  Un homme a collecté 800 millions des jeux du hasard ; sur son lit de mort il a la sensation qu’il vit ses derniers moments, il demande à voir un homme de religion et lui demande : « Que puis-je faire à présent ? » et l’homme de religion de lui répondre : 
« Je jure par Allah que si tu dépenses ta fortune entière dans l’aumône tu n’échapperas jamais au Châtiment divin :

« Vos efforts sont divergents »

Coran 92 :  4

  Voyons donc, est-ce que le mouvement que je fais est en harmonie avec le but que je me suis fixé ? Pourquoi ai-je été créé ? Il est une question qui ne peut s’élucider que par un exemple :
  Un homme a voyagé à Paris, a passé la nuit dans un hôtel, le lendemain matin il se réveille et se demande : « Où irais-je ? »
  A quoi rime cette question ? C’est à nous de lui adresser cette question : « Pourquoi es-tu venu ici ? Si tu y es venu pour y faire des études supérieures tu dois te rendre dans les instituts et les universités ; si tu y es venu en commerçant, tu dois visiter les usines et les établissements ; si tu cherches à y faire du tourisme, tu peux aller dans les restaurants et les parcs. »
  A quel moment dira-t-on que ton travail est en harmonie avec le lieu que tu fréquentes ? Lorsque tu connaîtras le motif de ton existence et son objectif. Ce en quoi on peut dire que le fait de connaître le motif de son existence sur terre et son objectif est le point culminant dans la vie de tout homme. 
  Tu peux croiser un homme perspicace qui cherche à acquérir un degré supérieur en sciences, il va à la quête d’une bonne œuvre qui lui fera gagner un haut rang auprès d’Allah, l’éducation de ses enfants est des plus saines, son comportement avec autrui se passe suivant la Méthode divine ; celui-là aura connu la raison de son existence sur terre et son objectif. Par conséquent, tu es un être animé et qu’est-ce qui te pousse à te mettre en mouvement ?
  Cette table est un corps inanimé, dépourvue de tout désir, qui n’a aucune affection pour une autre table, qui ne mange pas et ne boit pas ; de plus, elle n’est animée d’aucune ambition. Si tu la laisses des centaines d’années, sa forme restera stable ; quant à toi cher homme, tu es un être animé et en perpétuel mouvement. « Pourquoi ? » dirais-tu.   Parce qu’Allah a placé en toi le désir de nourriture et de boisson, le désir de sexe qui te pousse à te marier. Allah, exalté soit-Il, a placé en toi un besoin d’affirmer ton égo ; les besoins indispensables t’excitent au mouvement, ainsi tu as besoin de manger pour préserver ta vie, tu as besoin d’établir des rapports intimes licites pour prémunir le genre humain, tu as besoin d’affirmer ta personnalité pour que ton souvenir soit présent dans la mémoire des gens. Tu es donc un être animé. Le signe de bravoure serait de réaliser si ton mouvement est bien guidé ou non.
  Un étudiant se prépare pour passer un examen de fin d’année, la matière qu’il étudie est classée parmi les matières essentielles ; cet examen qu’il va passer formera un tournant dans sa vie : s’il le passe brillamment, il sera promu à un poste important qui lui assurera un revenu honorable, lui permettra d’acheter une maison, de se marier.   Donc, le poste, la maison et le mariage dépendent de sa réussite à l’examen. Cette matière qu’il va passer est la dernière et la plus difficile ; l’examen aura lieu dans quelques jours. Quel serait le mouvement opportun pour lui ?  De garder la maison, de réviser la matière. Si ses amis l’emmènent dans un bel endroit au bord de la mer, entouré d’une montagne verdoyante, la table garnie de plats délicieux, il tient compagnie à ses amis qu’il aime. L’endroit est agréable, les plats sont succulents, cependant il n’est pas à l’aise ; pourquoi ? Parce que cette initiative s’oppose à son objectif immédiat.

Le bonheur découle de l’harmonie entre le mouvement et le but visé :

  Donc, la deuxième question que tu dois te poser : « A quel moment vivrais-je le bonheur ? » Lorsque ton mouvement s’accorde avec l’objectif que tu t’es fixé.
  Si tu poses cette question à un commerçant qui tient un magasin, tu constates qu’il est tout le temps assis sur sa chaise à boire une tasse de thé qu’il fait suivre d’une tasse du café, à parcourir des yeux un magazine puis un journal, tu le vois renfrogné et hors de lui bien qu’il soit bien installé. Cet état de délassement dans lequel il se trouve n’est pas approprié au but du magasin qu’il gère. Mais lorsqu’il oublie de prendre son déjeuner en raison de l’activité qui domine dans le magasin qui ne lui laisse aucun moment de répit car il se déplace dans le magasin d’un rayon à un autre pour satisfaire ses clients, tu le verras pleinement satisfait ; autrement dit, lorsque la marchandise se vend bien, ce commerçant vivra ses moments les plus heureux bien qu’il soit exténué ; en revanche s’il ne bouge pas de sa chaise, ne cesse de se faire servir, reçoit ses amis, lit les journaux et les revues, tu le verras vivre des moments  terribles.
  A quel moment connaitras-tu le bonheur ? Si le mouvement que tu effectues est asservi à ton objectif et contrairement tu seras des plus malheureux lorsque tu mouvement sera vain.
  Un autre point à soulever : la raison de notre création s’incarne dans l’adoration que nous devons vouer à Allah ; la preuve est claire dans ce verset :

« Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. »

Coran 51 : 56

  A quoi correspond l’adoration ? Selon une brève définition : c’est une soumission complète mêlée d’un amour profond voué à Allah, exalté soit-Il. Si l’on cherche une définition plus scrupuleuse, on dirait que l’adoration est une obéissance volontaire mêlée d’un amour profond fondée sur une connaissance évidente menant à un bonheur éternel.
  Tu dois bien Le connaître pour pouvoir l’adorer. Sache à ce niveau que la plus grande part de ta religion est basée sur le savoir : si tu cherches à réussir ta vie tu dois commencer par le savoir, si tu cherches à gagner ta vie future tu dois recourir au savoir et si tu vises les deux à la fois tu les auras par le savoir.
  La seule raison de ton existence sur terre est de réaliser l’adoration d’Allah conformément au Texte coranique du Créateur des cieux et de la terre. Qui donc sera le perdant ?

« Dis : « Voulez-vous que Nous vous apprenions lesquels sont les plus grands perdants, en œuvres ? » « Ceux dont l’effort, dans la vie présente, s’est égaré, alors qu’ils s’imaginent faire le bien. »

Coran 18 : 103-104

Tu es faible par nature :

  Quelqu’un pourrait te dire : « Ta vie dépend de ton artère coronaire, son calibre est de 1.25 millimètre ; le rétrécissement de cet artère te provoquera des problèmes qu’Allah est Seul en mesure de connaître. Tu auras besoin au premier abord d’un cathétérisme cardiaque, ensuite tu auras à choisir entre une intervention chirurgicale où l’on te fera subir une greffe d’un vaisseau à l’artère coronaire ou alors on te fera placer un stent (sorte de ressort métallique qui empêche que l’artère se rétrécisse à nouveau) ? Te voilà déconcerté, tu consultes un médecin, puis un autre, laquelle des deux alternatives serait-elle la meilleure ? laquelle durera plus longtemps ? Laquelle serait-elle plus saine ? laquelle serait-elle plus salutaire ? Ton rang social, ton activité, ton zèle, ta prédominance, ta personnalité, ta situation financière… tout cela dépend du flux sanguin dans tes organes, s’il arrive que des caillots de sang choisissent de s’installer quelque part dans ton cerveau, ta situation sera critique et tu peux être sujet à une paralysie et avec cette paralysie tu continueras à vivre, tes jours ne sont pas encore finis. 
  Ce type qui est toujours en vie, étendu sans mouvement sur son lit depuis trois ans, ce type qui a provoqué la destruction de soixante-dix maisons à Gaza, est toujours en vie, il a de la persévérance ! Allah, exalté soit-Il, est Le Plus Grand !
  Alors que toi, avec ton influence, la situation que tu occupes, le chiffre de ta fortune… tout cela dépend d’un troisième facteur : la croissance cellulaire contrôlée et régulière.   Mais si la reproduction de certaines cellules devient anarchique et si celles-ci se multiplient d’une façon déréglée tu seras sujet à ce mal qui a laissé perplexes les habitants de notre globe terrestre, ce mal qui atteint les enfants comme il atteint les adultes, les femmes et les vieillards, les faibles et les puissants, bref personne n’est à l’abri de ce mal et jusqu’à nos jours on n’est pas parvenu à valider un traitement efficace et radicalement curatif. Une tumeur cancéreuse maligne qui conduit à la mort.
  Une certaine fois, j’étais chez un cardiologue, en cours de la visite, il a reçu un coup de fil ; son interlocuteur lui disait : « Dans n’importe quel coin du monde, quel que soit le prix… » et le cardiologue de répondre : « Aucun espoir, le mal est à la cinquième étape. »
  Voilà pourquoi, la seule raison de ton existence se limite à adorer Allah ; il n’y a personne au monde qui mérite d’être adoré à part Allah, exalté soit-Il ; Allah est Le Seul à être adoré à juste titre. Quelle est la signification de l’attestation de foi : « Il n’y a de divinité à part Allah » Allah est Le Seul à être adoré. 
  En phonétique arabe le verbe au passé « Aliha », donne au présent « Ya’lahou » alors que le substantif est « Ilaha ». La Divinité Unique est Allah qui mérite qu’on l’adore.

« C’est Lui qui est Le plus digne d’être craint ; et c’est Lui qui détient le pardon. »

Coran 74 : 56.

Les pratiques cultuelles sont liées aux pratiques comportementales :

  Après avoir terminé l’explication du terme de l’adoration, nous passons aux différents types de l’adoration :
  Nous avons d’une part, les pratiques cultuelles qui impliquent la Salât, le jeûne, le pèlerinage... et d’autre part les pratiques comportementales. La notion est des plus critiques et des plus délicates, les pratiques cultuelles ne passent pas pour être saines et ne peuvent être acceptées à moins que les pratiques comportementales le soient. 

((Mieux vaut laisser le sixième d’un dirham de gain illicite plutôt que d’accomplir quatre-vingt pèlerinages après avoir embrassé l’Islam))

1-    La Salât :

  Un jour, le Prophète (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) demanda à ses compagnons : 

((Savez-vous qui est le failli ?)) 


  « Selon nous, le failli est celui qui ne possède ni sous ni argent », répondirent-ils. 

– ((Le failli dans ma communauté, reprit-il, est celui qui, le jour de la Résurrection, viendra avec à son actif, des prières, des journées de jeûne et des aumônes, mais qui aura également insulté untel, accusé tel autre de débauche, volé l’argent de tel autre, tué celui-ci et frappé celui-là. Il donnera de ses bonnes actions à ses victimes et si elles ne lui suffisent pas pour s’acquitter de sa dette envers eux, on lui imputera alors les péchés de ses victimes, puis on le jettera en Enfer.))

Mouslim d’après Abû Houraïra

  Il (Salla Allahou ‘Alaihi wa Sallam) a encore dit :

((Je connais des gens de ma communauté qui viendront le jour de la Résurrection avec de bonnes œuvres aussi impressionnantes que les montagnes de Tihaamah et qu’Allah, Exalté soit-Il, rendra vaines.))

  « Décris-les nous, Ô Messager d’Allah, lui dit Thawbân, serions-nous des leurs à notre insu ?

((Bien qu'ils soient vos coreligionnaires et qu'ils accomplissent la prière surérogatoire pendant la nuit telle que vous le faites, ils transgressaient les limites d’Allah lorsqu'ils étaient loin de toute surveillance.))

Ibn Mâdja d’après Thawbân

2-    Le Jeûne :

((Celui qui ne renonce pas au mensonge, aux actes illicites qui en sont la conséquence, peu importe à Allah qu’il renonce à la nourriture et à la boisson)).

Al-Boukhari, abû Dawood, at-Tirmidhi et ibn Mâdja, d’après abû Houraïra.

((Nombreux sont les jeuneurs qui n’auront recueilli de leur jeûne que la faim et la soif)) 

An-Nasa’i et ibn Mâdja d’après abû Houraïra

3-    Le pèlerinage :

 ((Lorsque le musulman qui accomplit le pèlerinage avec de l’argent illicite, se joint au convoi en disant : (me-voici, ô Allah, me-voici, je réponds à Ton Appel) une voix l’interpellera du ciel : (tes invocations ne sont pas exaucées et ton Hajj est rejeté))

Al-Athar

4-    La Zakât

« Dis: «Dépensez bon gré, mal gré : jamais cela ne sera accepté de vous, car vous êtes des gens pervers». 

Coran 9 : 53

5-    L’attestation de foi :

((Celui qui professe qu’il n’y a d’autre divinité à part Allah, à bon droit, aura accès au paradis))


  « Et quel est son droit ? Lui a-t-on demandé.

((Qu’elle l’empêche de transgresser les interdits d’Allah))

  Leur a-t-il répondu.

Conclusion :

  Adorer Allah dûment est la raison de notre existence sur terre, et si nous gagnons la vie future notre gain sera réel.

« Quiconque donc est écarté du Feu et introduit au Paradis, a certes réussi. Et la vie présente n’est qu’un objet de jouissance trompeuse. »

 Coran 3 : 185

  La maison d’Abû ‘Oubaïda ibn al-Djarrah, surnommé par le Prophète par « l’honnête », le commandant des troupes islamiques à Damas, se réduit à une seule pièce, tapissée de la peau d’une gazelle, contenant une marmite qui est recouverte d’un morceau de pain. Abû ‘Oubaïda ibn al-Djarrah a attaché son épée contre le mur.
  « Qu’est-ce que c’est ? » lui demanda-t-on.
  « Cela m’aide à vivre, et cela est même de trop » Leur répliqua-t-il.
  Avons-nous réfléchi à sa réponse et en avons-nous saisi le sens ?
  Quiconque a un proche parent qui habite dans un quartier luxueux et qui vient de mourir, se demandera lors de la présentation des condoléances à la famille du défunt : «   Qui a conçu ces ornements ? Qui a acheté ces lustres et ces tapis ? Où est-il à présent ? »
  Cela doit être une leçon éloquente pour nous, or la leçon la plus concise serait de lire sur le faire-part de décès : « Il sera accompagné jusqu’à sa dernière demeure » ; notre demeure dans laquelle nous vivons n’est que temporaire. Quelques grands que soient les soins dont tu aménageras ta demeure présente, tu devras la quitter sans faute un de ces jours. Toute personne qui habite dans une maison aura à la quitter un jour ou l’autre pour ne plus y remettre les pieds, mais cette fois elle sera portée sur les épaules.
  Je n’ai jamais vu de personne sur terre aussi sage, aussi perspicace, aussi réussie que celui qui se prépare à cet instant par lequel tout le monde doit à coup sûr passer.

« Toute créature trouvera inéluctablement la mort et il ne restera que Celui qui dispose de la Puissance et du Pouvoir…
« Quelque étendue que soit la nuit, l’aube y fera suite sans faute…    
« Quelques longs que soient tes jours, viendra le jour où tu seras enseveli sous terre…
« Quelque bonne que soit sa santé, tout enfant sera un jour porté sur une civière… »
Si tu vois un convoi funèbre porté au cimetière, sache que le tour sera à toi prochainement.
***

  Il n’est de jour qui voit naître l’aube sans qu’une voix céleste appelle :
« Ô fils d’Adam, je suis une nouvelle création, témoin de ton travail, profite de ma présence car je ne serai de retour qu’au Jour de La Résurrection :

« Ce qui est passé est révolu, et l’avenir appartient au monde de l’invisible…
« Tu ne possèdes que l’heure présente que tu vis. »
***

  Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) a dit :

((Celui qui a pour préoccupation majeure la vie future, Allah le pourvoira d’une richesse au cœur en le rendant satisfait du strict nécessaire, lui épargnera la peine de maintenir ses affaires, et le fera jouir de ce qui lui a été prédestiné sans avoir à fournir de grands efforts ; par contre, celui qui a pour préoccupation majeure la vie d’ici-bas, passera en vain sa vie à pourvoir à l’entretien de ses besoins, Allah lui dispersera ses affaires et il n’acquerra que ce qui lui a été prédestiné sans aucune augmentation malgré les efforts qu’il aura déployés))

At-Thirmidhi d’après Anas ibn Malek.

« Quiconque se réfugie auprès de Moi en dehors de Mes créatures et je le discernerai à son intention, s’il subit les manigances des habitants des cieux et de la terre, Je lui aménagerai une issue ; et quiconque se réfugie auprès d’une de Mes créatures et Je le saurai à son intention, Je lui rendrai la terre un précipice et détruirai tous les chemins qui mènent vers Moi »

Hadith Qudusy

  Chers frères, la réflexion faite pendant un instant est susceptible de te ramener de l’égarement et de t’aider à reprendre conscience.

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